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mardi, 03 mars 2009

Enquête publique sur la modification n° 3 du plan d’occupation des sols de Caen (ouverte jusqu’au lundi 16 mars dernier délai). A quoi cette modification est censée servir, et à quoi elle peut vraiment servir... Première leçon.

 

Modification n° 3 du POS:

 

le faux nez de l’urgence

 

J’ai eu l’occasion de me rendre à la mairie le mardi 19 février, pour y consulter le dossier de la modification n° 3 du POS. On m’a, comme je m’y attendais, refusé de me faire les quelques photocopies format A4 dont je souhaitais disposer. L’hôtesse d’accueil, à l’état-civil où le dossier est consultable, ne savait pas si c’était possible, mais elle s’est renseignée. Auprès du service de l’urbanisme sans doute. Ou de l’adjoint responsable. C’était non. Le secret défense sans doute. C’est beau la transparence, de gauche comme de droite... Mais rien n’interdit de faire des photos numériques (comme aux archives, dans un louable souci de préservation des documents). Je suis preneur. On peut d’ailleurs se contenter de photographier les documents les plus intéressants (avis aux amateurs...). C’est en effet que cette modification en 8 points n’est pas aussi anodine qu’elle peut le paraître à première vue...

 

 

A défaut d’information,

demandez le programme...

 

On aurait évidemment pu mettre en ligne sur le site de la Ville les quelques pages format A4 de présentation de ce projet de modification, quitte à renvoyer au dossier papier de l’enquête pour la consultation des plans... Mais j’ai tout de même trouvé sur ce site ce qui suit, c’est mieux que rien, et vous permettra de savoir de quoi je parle...

 

Ce projet de modification vise :

 

* d'une part à optimiser les capacités constructibles sur certaines parties du territoire communal:

1-Quartier de la Grâce de Dieu – Zone d'activité Fresnel: création d'un secteur de règlementation spécifique - UBh,

2-Rives de l'Orne – Secteur UAd: ajustement de la règle des hauteurs par rapport aux contraintes techniques ou architecturales,

3-Zone UC: adaptation de la constructibilité des cœurs d'ilots des grandes parcelles pour permettre la réalisation d'opérations de lotissement ou de groupes d'habitation,

4-Zone UB – Avenue Capitaine Georges Guynemer: repositionnement d'une réserve pour liaison piétonne et assouplissement de la contrainte d'espace vert,

 

* d'autre part à permettre de réaliser des projets d'équipements publics :

5-Quartier du Chemin Vert – Secteur UFb: adaptation de la règlementation et de la réserve pour équipement en vue de permettre l'accueil d'un centre d'hébergement d'urgence pour personnes défavorisées,

6-Chemin Vert – Crématorium et cimetière-parc: création d'un secteur NDe de règlementation spécifique aux équipements funéraires,

7-Quartier Saint-Julien: création d'une réserve pour équipement en vue de permettre l'extension de l'EHPAD Jean-Ferdinand de Saint Jean en faveur des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer,
8-Quartier de la Gare – Secteur UEb: adaptation de la règle d'implantation pour les équipements ferroviaires, afin de permettre en premier lieu l'extension du parcotrain.

 

 

Deux modifications d’intérêt secondaire, et peut-être urgentes...

 

Bien sûr, le point 6 (création en zone ND d’un secteur NDe pour agrandissement des équipements funéraires du crématorium) n’appelle pas d’observations particulières. Moins d’espaces verts en zone verte, certes, mais sans doute un besoin pressant de réaliser des équipements à la hauteur des besoins. La crémation a de plus en plus d’adeptes..

Quant au point 5 (réserve 11 secteur UFfb), sans doute les modifications qu’il introduit se justifient-elles, là encore, par l’urgence et la nécessité de trouver enfin une solution un peu sérieuse au problème dramatique des sans-logis en hiver. Peut-être pourrons-nous donner ainsi, l’hiver prochain, une réponse plus adéquate à cette douloureuse question...

Mais la distance minimale entre deux bâtiments sur une même propriété, qu’on ramène de 5m à 4m dans cette « réserve » n° 11, par ailleurs rétrécie de 8466 m² à 6806 m², est quand même un exemple assez parlant de l’intérêt (modéré et occasionnel) qu’on manifeste pour les sans abris auxquels cette « réserve » est destinée (il s’agit d’en « optimiser les capacités d’accueil »).

Une façon de dire qu’on est déjà bien assez bon de faire quelque chose pour eux. Mais faudrait pas exagérer, et leur laisser trop d’espace (autant d’espace entre 2 murs que les occupants « normaux » de la zone UF: établissements d’enseignement secondaire et université, administrations, hopitaux, prisons, équipements culturels et sportifs...). Sur cet espace loin de tout, naguère réservé aux « gens du voyage » (qui attendent quant à eux les réalisations promises par la loi Besson), ils peuvent bien se tasser un peu, tout de même...

 

 

Mais pour le reste, où est l’urgence ?

 

Mettre en branle une modification du POS, quand un PLU (plan local d’urbanisme) est théoriquement à l’étude depuis 2 ans (le principe en a été voté par le conseil municipal, le 17 janvier 2007), cela suppose en effet qu’il y ait urgence.

Possible, s’agissant des points 5 et 6. Beaucoup plus contestable, s’agissant des 6 autres points.

Les points 1 et 3 sont à l’évidence de ceux qu’on ne fait pas passer à la sauvette, à l’occasion d’une simple modification, et sur la base d’une motivation très insuffisante. Un tel changement rend évidemment nécessaire une réflexion approfondie, appuyée sur des exemples concrets, et menée dans le cadre d’un PADD (plan d’aménagement durable), prélude au PLU en souffrance...  Nous y reviendrons prochainement.

On comprend bien, par ailleurs, où est l’urgence pour nos élus à la consultation des points 2 et 8. Il s’agit ici des Rives de l’Orne (secteur Uad) et du parcotrain (secteur UEb).

On nous a en effet promis ici un permis de construire (Apsys) pour avril (voir la presse), et manifestement le projet à l’instruction dépasse les hauteurs permises (le texte soumis à l’enquête parle benoîtement de « plafonds de hauteur un peu justes au regard des locaux techniques qui doivent être réalisés en terrasse des immeubles »). C’est donc là l’aménageur-promoteur qui dicte sa loi, et la règle qu’on modifie pour se conformer à ses projets... Mais là encore, nous remettrons à plus tard l’examen de ce projet des Rives de l’Orne, dont la critique par les candidats à la mairie de Caen (il y a moins d’un an) a laissé place à une capitulation en rase campagne, depuis qu’ils s’y sont installés... 

Restent les points 4 et 7. Il est là encore évident qu’il n’y a aucune urgence à supprimer avenue Guynemer une protection d’espace vert, comme à créer une réserve pour équipement sur le 16 avenue de Courseulles (et 1-3 rue Gaillarde). Faudra donc y regarder de plus près...

 

(à suivre)

 

 

Le dossier d'enquête peut être consulté du samedi 14 février au lundi 16 mars 2009 à l'Hôtel de Ville au Service de l'Etat Civil, du lundi au jeudi de 8h à 17h, le vendredi de 8h à 16h et le samedi de 9 à 11h45.

Permanence du commissaire-enquêteur (à la Mairie – Service Etat Civil) le lundi 16 mars 2009 de 14h à 17h.

 

Dans le délai maximum d'un mois à compter de la fin de l'enquête, le rapport et les conclusions du Commissaire enquêteur seront tenus à la disposition du public à la Mairie de Caen (Direction de l'Urbanisme).

 

 

 

 

 

 

samedi, 21 février 2009

Urbanisme et cadre de vie à Caen: l’Association Hastings Saint Nicolas (pour la qualité de la Ville) a tenu son Assemblée Générale annuelle le 4 février 2009

  

Les équipes changent,

 

pas les méthodes...

 

L’Association Hastings Saint Nicolas, qui a pour objectifs la défense et la promotion d’un urbanisme de qualité à Caen et dans son agglomération, a tenu son Assemblée Générale annuelle au centre de ressources des associations (caserne Lorge, rue Caponière) le 4 février 2009.

Convoqués par le biais du bulletin de l’association, La Ville comme elle va n° 12, les adhérents ont pu entendre le compte-rendu des activités de 2008, et débattre des perspectives d’action pour l’année 2009.

Au nombre des préoccupations, la modification n° 3 du plan d’occupation des sols de Caen, dont on ne savait rien encore ce 4 février (la rétention d’informations est décidément une méthode éprouvée de gestion des affaires, apparemment commune aux municipalités successives, qu’elles se réclament du centre, de la droite ou de la « gauche », comme aujourd’hui).

Le projet des Rives de l’Orne, tant critiqué naguère par ceux qui l’ont tout bonnement avalisé aujourd’hui, fera lui aussi l’objet d’une surveillance toute particulière, dans la limite des moyens (évidemment fort limités) d’une modeste association. Mais il faut bien que quelqu’un s’y colle, puisque ceux qui sont maintenant aux affaires ont préféré capituler en rase campagne...

La place de la République pourrait être aussi, prochainement, un des terrains de jeux favoris de l’équipe Duron. Palais de Justice, médiathèque... tout et n’importe quoi semble bon pour occuper le terrain de l’ancienne mairie (ancien couvent des Eudistes), rasée par les bombes en 1944. Pourquoi ne pas plutôt conserver sa dimension à cet espace libre, et en faire, sur toute sa surface (jusqu’aux murs de la Préfecture et du Conseil Général) une vraie grande place, sans parkings certes, mais aussi sans les espaces verts miteux qui ne sont pour l’essentiel que des crottoirs à chiens ?

D’autres sujets encore ont été abordés au cours de ces deux heures de libre discussion. Le futur plan local d’urbanisme (PLU), par exemple, qui joue les arlésiennes... Mais ce qui a été le leitmotiv de pratiquement toutes les interventions, c’est la déception des adhérents présents devant l’attitude de l’équipe en place, et plus précisément du service de l’urbanisme (adjoint responsable Xavier LE COUTOUR). Nombreux étaient pourtant ceux qui semblent avoir fait confiance à Philippe DURON, au moment des municipales. N’aurait-on donc rien gagné au change ?       

 

Pour plus d’informations, La Ville comme elle va n° 12, au format PDF:

la ville comme elle va n° 12 p1.pdf

 la ville comme elle va n° 12 p2.pdf

 la ville comme elle va n° 12 p3.pdf

 la ville comme elle va n° 12 p4.pdf